Comment avoir une bonne gestion du stress au travail ?

Si vous travaillez actuellement, vous savez probablement ce que l’on ressent lorsqu’on est stressé au travail ou que l’on travaille sous une pression permanente. Un projet prioritaire et d’une grande ampleur arrive sans prévenir, un manque de clients en tant que freelance, 4 nouveaux emails tombent à chaque fois que vous en traitez un nouveau, votre téléphone n’arrête pas de sonner tout au long de la journée, les réunions prévues s’éternisent et vous mettent en retard dans votre planning, etc., tant de raisons qui peuvent créer un sentiment de stress permanent et qui se doivent d’être gérer correctement.

Comment notre corps réagit-il au stress du travail ?

Par exemple, face à un email de son patron concernant un projet en cours, la situation devient parfois très stressante. Notre corps et notre esprit réagissent instantanément, activant une réaction physique appelée “lutte ou fuite”. Notre cœur bat plus vite, notre respiration s’accélère et nos muscles se contractent. Dans le même temps, on se retrouve à se harceler de questions telles : « Je vais me faire virer si je ne termine pas ça ». La conséquence ? Pour gérer une telle anxiété et ce type discours négatif, on se retrouve à travailler tard et à faire des heures supplémentaires pour accomplir la tâche.

Pour revenir sur les points de base, au cours de notre histoire et de notre évolution, les humains ont développé cette réaction coordonnée de peur pour se protéger contre les dangers de notre environnement. Par exemple, un rythme cardiaque plus rapide et des muscles tendus nous aideraient à échapper aux prédateurs. À l’ère moderne, la peur continue de remplir une fonction importante. Après tout, la réaction de combat ou de fuite peut fournir l’énergie nécessaire pour tenir sur une nuit blanche et garder son emploi.

Mais que se passe-t-il si nous sommes confrontés à des expériences stressantes au travail quotidiennement ? Avec le temps, le stress chronique au travail peut conduire à un syndrome psychologique appelé « burnout », syndrome de plus en plus présent dans notre société. Les signes avant-coureurs de l’épuisement professionnel sont un épuisement total, le cynisme et un sentiment d’inefficacité. Certains facteurs de stress liés au travail sont étroitement liés à l’épuisement professionnel. Il s’agit par exemple d’un excès de travail ou d’un manque d’indépendance, d’un salaire insuffisant, d’un manque de solidarité entre collègues, d’une injustice ou d’un manque de respect, et d’une inadéquation entre les valeurs professionnelles et personnelles.

Comment le stress au travail peut-il affecter son bien-être personnel ?

L’exposition à long terme à des facteurs de stress liés au travail comme ceux-ci peut affecter la santé mentale. Les recherches établissent un lien entre l’épuisement professionnel et les symptômes d’anxiété et de dépression. Dans certains cas, cela ouvre la voie à de graves problèmes de santé mentale. En effet, de multiples études ont montré que les jeunes qui sont régulièrement confrontés à de lourdes charges de travail et à une pression régulièrement forte sur le lieu de travail sont plus susceptibles de souffrir de troubles dépressifs majeurs et de troubles anxieux généralisés.

Ainsi, des niveaux élevés de stress au travail peuvent également affecter la santé physique. Notamment, l’activation répétée de la réaction de lutte ou de fuite peut perturber les systèmes corporels et augmenter la susceptibilité aux maladies. Par exemple, la libération répétée de l’hormone du stress, le cortisol, peut perturber le système immunitaire et augmenter la probabilité de développer des troubles auto-immuns, des maladies cardiovasculaires et la maladie d’Alzheimer. Le stress chronique peut également affecter la santé en interférant avec des comportements sains, tels que l’exercice, l’alimentation équilibrée et le sommeil.

Le stress au travail peut également nuire aux entreprises ou aux organisations. L’épuisement professionnel réduit la productivité et augmente l’absentéisme et la rotation des postes, et il entraîne également des conflits entre collègues, ce qui provoque une propagation du stress sur le lieu de travail.

Comment faire face au stress professionnel ?

Nous pouvons tous tirer profit de l’apprentissage de compétences permettant de gérer la peur et l’anxiété au travail. Plusieurs compétences enseignées dans le cadre de la thérapie cognitivo-comportementale peuvent être utiles, notamment celles-ci :

• Stratégies de relaxation. La relaxation aide à contrer les effets physiologiques de la réaction de lutte ou de fuite. Par exemple, la relaxation musculaire progressive aide à réduire la tension musculaire associée à l’anxiété. Pour pratiquer cette compétence, il faut s’installer confortablement, les yeux fermés. En partant des jambes vers le haut, il faut tendre et relâcher systématiquement chaque grand groupe musculaire. Maintenir la tension pendant 10 secondes, puis relâcher la tension pendant 20 secondes. Chaque fois que l’on relâche la tension musculaire, il faut penser avant tout à se détendre. Cette compétence et de nombreuses autres stratégies de relaxation peuvent contribuer à réduire les symptômes de l’anxiété ;
• Résolution de problèmes. La résolution de problèmes est une stratégie d’adaptation active qui consiste à apprendre aux gens à prendre des mesures spécifiques lorsqu’ils approchent d’un barrage ou d’un défi. Ces étapes comprennent la définition du problème, le brainstorming sur les solutions possibles, le classement des solutions, l’élaboration d’un plan d’action et l’essai de la solution choisie ;
• L’effet de prise de conscience. La prise de conscience est la capacité de prêter attention au moment présent avec curiosité, ouverture et acceptation. Le stress peut être exacerbé lorsque nous passons du temps à ruminer le passé, à nous inquiéter de l’avenir ou à faire notre autocritique. La pleine conscience aide à entraîner le cerveau à rompre ces habitudes néfastes. On peut développer les compétences de la prise de conscience par une pratique formelle (comme la méditation guidée) et des exercices informels (comme la marche consciente), ou essayer des applications ou des cours de pleine conscience. Les thérapies basées sur la pleine conscience sont particulièrement efficaces pour réduire les symptômes de la dépression et de l’anxiété ;
• Réévaluer les pensées négatives. Le stress et l’inquiétude chroniques peuvent amener les gens à développer un filtre mental dans lequel ils interprètent automatiquement les situations à travers une lentille négative. Une personne peut sauter à des conclusions négatives avec peu ou pas de preuves et douter de sa capacité à faire face aux facteurs de stress. Pour réévaluer les pensées négatives, il faut avant tout les traiter comme des hypothèses plutôt que comme des faits et envisager d’autres possibilités. La pratique régulière de cette compétence peut aider les gens à réduire les émotions négatives en réponse aux facteurs de stress.